En intérim, la fin de mission marque à la fois l’aboutissement d’un cycle professionnel et le point de départ de votre prochaine opportunité. Pourtant, nombreux sont les intérimaires qui sous-estiment l’importance de soigner cette transition : un départ bâclé peut nuire à votre réputation, alors qu’une sortie de mission bien orchestrée vous ouvre des portes et facilite la quête de votre prochaine mission. Dans cet article, découvrez les bonnes pratiques pour préparer, valoriser et capitaliser sur chaque fin de mission, afin de fluidifier votre parcours en intérim et d’optimiser votre employabilité.
1. Pourquoi bien gérer la fin de mission ?
- Maintenir une image professionnelle irréprochable
Lorsque vous terminez une mission, les encadrants et collègues gardent un souvenir durable de votre attitude et de votre engagement. Une sortie soignée, ponctuelle et constructive renforce votre crédibilité auprès de l’entreprise utilisatrice et de votre agence d’emploi. - Accroître votre réseau et vos recommandations
Chaque mission est l’occasion de créer des liens et de gagner des références. Un manager satisfait sera plus enclin à vous recommander, voire à solliciter directement votre agence pour de futures missions. - Optimiser la gestion de la période entre deux missions
Anticiper la transition limite les périodes creuses et vous permet de rester actif, que ce soit à travers des formations, du bénévolat ou des missions complémentaires. - Se projeter efficacement vers la mission suivante
Un bilan précis de vos réussites et points d’amélioration vous aide à identifier les postes les mieux adaptés à votre profil et à affiner votre argumentaire lors des entretiens.
2. Avant la fin de mission : anticiper et préparer
2.1 Informer en amont votre agence et votre responsable dans l’entreprise utilisatrice
- Deux semaines avant la date de fin prévue si possible, confirmez votre disponibilité et sollicitez au besoin un bilan intermédiaire.
- Vérifiez avec votre agence les modalités administratives (certificat de travail, bulletin de paie, attestation Pôle emploi).
2.2 Constituer votre carnet de bord
- Notez objectifs assignés, réalisations clés, compétences mobilisées et retours de votre tuteur.
- Repérez les situations où vous avez su faire preuve d’initiative ou de leadership.
2.3 Préparer votre retour d’expérience
- Listez deux à trois points forts à évoquer en entretien (ex : optimisation d’un processus, respect de la sécurité).
- Identifiez un ou deux axes d’amélioration sur lesquels vous travaillez (ex : maîtrise d’un nouvel outil, gestion du stress).
3. Le jour J : soignez votre départ
3.1 Communiquez avec professionnalisme
- Remerciez formellement votre manager et vos collègues (mail collectif, mot de remerciement).
- Proposez, si possible, un transfert de connaissances à votre successeur ou à l’équipe.
3.2 Finalisez les aspects administratifs
- Récupérez votre attestation de fin de mission, votre certificat de travail, ainsi que votre relevé d’heures.
- Vérifiez que vos bulletins de salaire sont correctement libellés et datés.
3.3 Demander une recommandation
- Sollicitez à chaud un témoignage écrit de votre manager ou un avis sur LinkedIn, que vous pourrez utiliser pour enrichir votre profil.
4. Après la mission : transition et préparation de la suivante
4.1 Faire un bilan personnel
- Reprenez votre carnet de bord pour formaliser un document de synthèse (1 page maximum) : mission, résultats, compétences, recommandations.
- Mettez à jour votre CV, votre profil LinkedIn et votre portfolio si pertinent.
4.2 Activer votre réseau professionnel
- Informez vos anciens collègues et votre réseau (LinkedIn, groupes métiers) de votre disponibilité.
- Participez à des événements (salons, webinaires) pour rester visible et rencontrer des recruteurs.
4.3 Utiliser les outils de recherche
- Paramétrez des alertes sur les plateformes d’emploi (Indeed, Apec, Jobteaser) avec des mots-clés précis (intérim, secteur, localisation).
- Sollicitez directement votre agence d’emploi : partagez votre document de synthèse et vos contraintes de planning.
4.4 Investir la période d’attente
- Formations courtes (MOOC, CPF) pour valoriser un nouveau savoir-faire.
- Certifications professionnelles pour renforcer votre attractivité (CACES, SST, habilitations électriques).
- Bénévolat ou missions intérimaires complémentaires pour maintenir votre rythme et étoffer votre expérience.
Conclusion
La fin de mission ne doit pas être subie, mais gérée comme une véritable opportunité de valorisation et de projection. En anticipant votre départ, en structurant votre retour d’expérience et en activant votre réseau, vous transformez chaque mission accomplie en un tremplin vers la suivante. Mettez en place ces bonnes pratiques dès aujourd’hui pour fluidifier votre parcours en intérim et consolider votre employabilité sur le long terme.
FAQ
Q : Quelle est l’indemnité de fin de mission (prime de précarité) ?
R : Elle correspond à 10 % de la rémunération brute totale perçue pendant la mission (hors heures sup’) et vous est versée à la fin du CDD d’intérim, sauf si le contrat débouche sur un CDI.
Q : Quels documents dois-je obligatoirement récupérer à la fin de ma mission ?
R :
– L’attestation Pôle emploi
– Le certificat de travail
– Les bulletins de salaire et les relevés d’heures
Sans ces pièces, vous ne pourrez ni justifier de votre activité, ni ouvrir droit aux allocations chômage.
Q : Puis-je bénéficier de l’allocation chômage entre deux missions d’intérim ?R : Oui, si vous justifiez des heures suffisantes cotisées et que la mission s’est achevée « de plein droit ». Vous devez alors vous inscrire à Pôle emploi avec l’attestation fournie par votre agence et remplir les conditions classiques (inscription, recherche active d’emploi, etc.)